Ce sentier, l’ancien chemin entre Barbate et El Palomar de la Breña, longe la limite nord du parc naturel de La Breña et Marismas del Barbate, l’essence dominante étant le pin parasol, issu du reboisement effectué entre 1895 et 1926, dont l'objectif était de ralentir l'avancée des dunes côtières, en plus de fixer le sol pour le protéger de l'érosion.


Nous commençons la visite à l'endroit connu sous le nom de San Ambrosio, à côté d’un manège pour chevaux, pour continuer le long d'un sentier qui passe sur la rive droite en aval du ruisseau de Mondragón, jusqu'à ce qu'il se termine au Camino de Los Veteranos. Les eaux de ce ruisseau, qui n'existent qu'en période de pluie, se déverseront dans les marais de Barbate.


Le pin parasol est accompagné d'espèces typiquement méditerranéennes telles que le lentisque, le genêt, le palmier nain, l'olive sauvage, le ciste, le genévrier, ainsi que des plantes aromatiques qui donnent à ce parc naturel un arôme particulier, notamment le romarin, la lavande, le miel et la « zahoreña » (Sideritis angustifolia).


Au fur et à mesure que nous avançons, nous pouvons observer les différentes tailles et distribution que présentent les pins repeuplés, en raison du mouvement continu du sable et du manque d'humidité. Cela fait de cet environnement un habitat difficile pour la végétation, malgré les adaptations de ce pin pour survivre dans ces endroits, comme, par exemple, le fait qu’il supporte bien la salinité et a des racines bien développées pour extraire l'eau des couches plus profondes.

Dans les espaces ouverts que l'on trouve, parfois en raison de l’hostilité de l'habitat et d'autres dus à l'action de l'homme, à travers le coupe-feu, on peut observer les lieux et les infrastructures de la géographie de Cadix.

Presque au bout du sentier, au belvédère, nous observerons tranquillement les effets d'une ancienne carrière au niveau du ruisseau de Mondragón, de gauche à droite un parc éolien, les villages de Vejer de la Frontera, Medina Sidonia et Benalup, en arrière-plan les plus hauts sommets des parcs naturels de Los Alcornocales,, la Sierra de Grazalema, et en face, les marais de Barbate et la Sierra del Retín.


L'orientation nord et le ruisseau de Mondragón fournissent à la première moitié du parcours un microclimat très différent de celui du reste du parc, nous trouverons donc des espèces riveraines, comme les peupliers, les ronces, les plantes grimpantes, et les espèces typiques des chênaies comme les chênes-lièges, les arbousiers ou les fougères. Dans la seconde moitié du sentier, nous nous éloignons du ruisseau jusqu'à atteindre le belvédère susmentionné, peu de temps après avoir traversé une zone coupe-feu et une dune fossilisée.


Ce sentier traverse le front dunaire, aujourd'hui stabilisé grâce à l’effort de l'homme au fil des années.