Il s’agit d’un groupe de quatre lacs : La Primera de Palos, La Jara, La Mujer et Las Madres. Leur emplacement est très important car ils sont situés à mi-chemin entre les marais des rivières Tinto et Odiel et les marais du Guadalquivir. Malgré la proximité avec la mer, leurs eaux sont douces. Cette zone humide a également de l'eau toute l'année et constitue donc un lieu de refuge et de passage pour les oiseaux pendant leur migration.

En parcourant le sentier balisé de Laguna de las Madres, le visiteur peut apprendre, grâce aux panneaux, sur la végétation de ces lieux. Depuis l'observatoire et parmi la végétation, vous pouvez voir des espèces menacées comme le crabier chevelu, qui vient du continent africain et passe l’été ici. Pendant la saison estivale il acquiert son plumage nuptial, d’une belle couleur orange, et son bec devient bleu intense.

Une autre espèce en voie de disparition est l’érismature à tête blanche, un canard à large bec plat, qui devient bleu chez les mâles en période nuptiale. Ces eaux sont fréquemment visitées par le balbuzard pêcheur. Cet astucieux rapace attrape sa proie fortement et, pour éviter qu’on lui enlève, n'ouvre ses griffes que lorsqu'il atteint son perchoir.

Près de cet endroit se trouve Palos de la Frontera, une ville chargée d'histoire. Pendant la période musulmane, elle faisait partie du comté de Niebla et au 13ème siècle, elle a été conquise par les chrétiens. Sous les ordres de Christophe Colomb, les navires partent du port à la découverte du Nouveau Monde. Si vous voulez connaître davantage sur cette aventure, vous pouvez visiter le monastère de La Rábida, qui fut le site de préparation de l'expédition, ou l'église gothique-mudéjar de San Jorge, point de départ des marins. Il est recommandé de se balader autour de La Fontanilla, déclarée Monument National, où ils ont été approvisionnés en eau avant de partir dans le long voyage.